A l’occasion du 38e Symposium international sur la conservation et la biologie des tortues marines, à Kobé et février 2018, Rastoma a organisé son premier atelier consacré aux activités génératrices de revenus. Une trentaine de personnes aux profils très variés et venant des quatre coins du monde ont participé activement à notre workshop, qui s’est tenu le 19 février 2018 de 9h à 13h.

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Le workshop était organisé en deux parties. La première session a été l’occasion de présenter la diversité des activités alternatives génératrices de revenus (AAGR) développés par les projets de conservation des tortues marines à travers le monde. En seconde partie de l’atelier, une table ronde a permis de dégager des pistes de travail pour promouvoir les AAGR au sein des projets de conservation des tortues marines.

Des activités et des produits très divers

Après une courte présentation du réseau Rastoma et du contexte de la conservation des tortues marines en Afrique Centrale par Alexandre Girard, Président du Rastoma, six orateurs ont présenté des exemples d’activités génératrices de revenues innovantes mises en oeuvre dans le cadre des projets de conservation des tortues marines, depuis la vente de souvenirs au touristes associé à un programme de parrainage des nids et des tortues marines (“adopt a turtle”) sur l’île de Curacao (Caraïbes), en passant par des initiatives de recyclage des déchets plastiques, le ramassage des filets abandonnés recyclés en objets utilitaires aux Iles Maldives, jusqu’à la promotion grâce à un festival culturel et artistique sur les iles de Kerkennah en Tunisie, d’un écotourisme durable mené par les communautés et mettant en avant les cultures traditionnelles. Les activités alternatives présentées et les produits de ces activités étaient donc très variés (les diaporamas des présentations sont disponibles sur la page en lien ci dessous).

https://www.rastoma.org/documents/diaporama-iga-workshop/

Une courte séance de questions réponses avec l’auditoire a suivi chaque présentation. 

Vers un groupe de travail pour l’établissement d’une revue des AAGR présentées à l’ISTS

Initialement, cette session était dédiée à l’identification de bonnes pratiques et recommandations envisageables pour guider la réflexion et le développement de futurs projets d’AAGR : Quel(s) retours d’expérience ? Quel(s) sont les pièges à éviter ? Comment assurer le suivi-évaluation ?

Les participants sont unanimes sur un point en particulier : Il est difficile d’identifier les bénéfices/risques et de dresser des recommandations générales face à une telle diversité de projets AAGR.  L’assemblée propose dans un premier temps d’établir une liste pour recenser les projets, leurs localisations et les personnes ressources à l’initiative de ces AAGR.

Jack FRAZIER du Smithsonian Institute a félicité le Rastoma d’avoir pris l’initiative d’organiser une session sur les AAGR et remarqué qu’il s’agissait d’un sujet négligé jusque là malgré son importance. Il a suggéré que le groupe en formation s’attelle à établir une revue des présentations réalisées jusque là lors des Symposiums Internationaux ISTS depuis la première édition. Cette revue sera une excellente opportunité de faire un panorama du sujet et un état de lieux des tendances dans le domaine des activités génératrices de revenus appliquées aux projets de conservation des tortues marines à travers le monde.

L’assemblée s’est mise d’accord pour créer un groupe de travail capable de mener à bien cette revue et a envisager de confier cette tache à un étudiant en Master dans le cadre de son projet de mémoire.

Capitaliser les expériences pour promouvoir le développement des AAGR en Afrique Centrale

En Afrique Centrale comme dans la plupart des pays en voie de développement, les communautés locales ressentent que leurs intérêts ne sont pas suffisamment pris en compte dans la mesure où dans la plupart des projets tortues marines, la conservation des espèces passe avant le bien être des populations. L’objectif du Workshop organisé par le Rastoma était donc de profiter de ce grand rassemblement des acteurs de la conservation des tortues marines qu’est l’ISTS, pour capitaliser les expériences sur les AAGR expérimentées dans le cadre des projets tortues marines à travers le monde. L’atelier organisé au Japon a été une excellente occasion d’acquérir des connaissances sur les initiatives AAGR et leurs facteurs de succès, de faire naître de nouvelles pistes de projets et de faire germer des collaborations avec des personnes ressources expérimentées dans ce domaine qui pourront apporter dans l’avenir un appui bénéfique aux projets d’Afrique Centrale.