La côte atlantique camerounaise s’étend sur 402 km et concentre des communautés humaines qui vivent essentiellement de la pêche artisanale côtière. Cette zone abrite aussi quatre espèces de tortues marines menacées : la tortues luth, la tortue olivâtre, la tortue verte et la tortue imbriquée. Cette côte est actuellement soumise à une intense érosion côtière due à l’action combinée des événements climatiques extrêmes, d’une part, et, d’autre part, l’urbanisation et la multiplication des infrastructures côtières qui modifie l’équilibre dynamique naturelle des plages.

Cette érosion se manifeste par la disparition de débarcadères, bâtiments, maisons d’habitation, et de champs cultivés mais aussi celle des plages de sables, habitats de ponte des tortues marines menacées d’extinction. Le RASTOMA, de concert avec les OSC actifs sur le littoral camerounais, les communautés locales, les institutions étatiques et le secteur privé, envisage de lutter contre ce risque côtier. La solution fondée sur la nature proposée pour réduire le risque côtier consiste à restaurer le couvert végétal dégradé et à préserver les couverts intacts. En effet, les réseaux racinaires des végétaux ont la capacité de stabiliser les sols et de limiter les déplacements du sable, luttant ainsi contre l’érosion.

Le projet prévoit aussi le suivi du trait de côte, l’évaluation de l’impact sur les communautés humaines, les tortues marines et les autres espèces végétales et animales côtières afin d’assurer de l’efficacité de la solution et de la pérennité des résultats.

Le littoral camerounais héberge 4 espèces de tortues marines dont 3 sont biologiquement dépendantes des plages de sables, qui sont leurs habitats de ponte et toutes classées sur la liste rouge de l’UICN. Le littoral concentre également les populations humaines dépendant directement ou indirectement de ses ressources pour leur subsistance et leur développement. Cette côte est actuellement soumise à une intense érosion côtière due à l’action combinée des événements climatiques extrêmes

Pour renforcer la stabilité du littoral et sa résilience aux changements climatiques et aux évènements climatiques extrêmes, le RASTOMA souhaite mobiliser les administrations, les communautés côtières et la société civile incluant les femmes au cours des 3 prochaines années, pour protéger et régénérer le couvert végétal côtier afin de réduire la vulnérabilité côtière et augmenter la résilience naturelle face aux changements climatiques en cours.