Termes de référence : recrutement d’un consultant pour l’appui à la rédaction du document de NIP (Note d’Identification de Projet) pour le FFEM (Fonds Français pour l’Environnement Mondial)

  1. CONTEXTE

5 espèces de tortues marines menacées

Les 5 espèces de tortues marines présentes en Afrique centrale sont menacées selon la liste rouge de l’IUCN : la tortue imbriquée, classée en danger critique d’extinction (CR), la tortue verte et la tortue caouane, en danger d’extinction (EN), la tortue luth et la tortue olivâtre, vulnérable (VU).

L’ampleur des pressions et menaces sur les tortues marines a été progressivement comprise dans les pays concernés en partie grâces aux actions menées par les Organisations de la Société Civile (OSC). Cependant, l’action de ces dernières reste globalement peu ou mal connue et celles-ci rencontrent des difficultés à exercer une influence politique sur la problématique de la conservation de ces espèces phares tout comme à lever des fonds dans des volumes suffisants pour faire la différence sur le terrain.

Plusieurs initiatives régionales ont été initiées au cours des dernières années en vue de pallier les aspects évoqués plus haut, dont notamment en Afrique centrale, l’émergence progressive, avec le soutien de l’UICN-PACO et du PPI, du Réseau des Acteurs de la Sauvegarde des Tortues Marines en Afrique centrale (RASTOMA), désormais membre de l’UICN.

L’action du RASTOMA

RASTOMA, est un réseau d’OSC créé en 2012, qui fédère 11 ONG de conservation des tortues marines réparties sur les 6 pays d’Afrique centrale donnant sur l’océan Atlantique : La République Démocratique du Congo, le République du Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, São Tomé et Principe et le Cameroun. Le RASTOMA mène des actions de conservation avec les OSC membres à partir d’une coordination centrale basée au Cameroun.

L’association loi 1901 RASTOMA France, Antenne du RASTOMA en France, a été créée en 2016 pour appuyer les acteurs de la sauvegarde des tortues marines d’Afrique centrale.

La vision du RASTOMA est une Afrique centrale où les tortues marines évoluent dans des habitats marins côtiers en bonne santé et où les ressources naturelles et la biodiversité sont gérées durablement par et au bénéfice des communautés côtières.

Pour mettre en œuvre sa vision, RASTOMA renforce et professionnalise les organisations de conservation marine et côtière et fait émerger de jeunes leaders :

– en renforçant les capacités des acteurs ;

– en accompagnant les institutions régionales impliquées dans la conservation, la planification du développement et la gestion des ressources ;

– en construisant avec ses membres une stratégie régionale de conservation des tortues marines cohérente, pragmatique et fondée sur la science ;

– en apportant un soutien technique scientifique et financier à ses membres ;

– en réalisant un plaidoyer pour renforcer le cadre règlementaire et l’implication des institutions nationales et régionales dans la protection de la biodiversité et la protection des habitats marin et côtier.

– en renforçant la visibilité des acteurs et de leurs actions.

La lutte contre l’impact de la pollution par les plastiques sur les tortues marines : une priorité

Le RASTOMA développe des actions sous-régionales qui reposent sur la mise en œuvre d’actions coordonnées dans les six pays de la sous-région. Son plan d’action stratégique est le résultat du travail collaboratif réalisé lors des Assemblées Générales du RASTOMA. Tous les membres sont alors invités à y proposer des domaines d’action stratégique prioritaires. Les domaines d’action prioritaires pour le RASTOMA sont ceux qui remportent le plus grand nombre de suffrages lors du vote des propositions par les membres. Cet exerce stratégique participatif fonde ensuite la base du cadre logique d’action du RASTOMA.

La lutte contre la pollution plastique, l’une des principales menaces qui pèsent actuellement sur les tortues marines en Afrique centrale (avec la pêche côtière, le braconnage, l’érosion côtière) a été choisie par le RASTOMA et ses membres comme une action prioritaire à mettre en œuvre rapidement au niveau sous-régional.

Construction d’une demande de financement auprès du Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM)

Afin de rechercher les moyens de lutter efficacement contre la pollution par les plastiques des habitats naturels des tortues marines et réduire la mortalité des tortues marines liée à l’ingestion des débris plastiques, la coordination du RASTOMA a rédigé en 2019 une première Note d’Opportunité de Projet (NOP) à destination du FFEM. Cette NOP a été soumise au Ministère de la Transition écologique Français (l’une des six institutions membres du comité de pilotage du FFEM). Ce dernier a par la suite invité le RASTOMA à soumettre une Note d’Identification de Projet (NIP).

En 2020, un premier travail d’ébauche de la NIP (qui sera mis à la disposition du consultant) a été réalisé en interne au sein du RASTOMA mais le niveau technique nécessaire pour l’élaboration de la NIP et le manque de moyen humain disponible au sein de l’équipe de coordination (2 personnes) nous amène à rechercher un soutien extérieur pour avancer dans la soumission d’une Note d’Identification de Projet dans un délai raisonnable.

  1. Objet de la consultance.

L’objectif global de cette consultance est de contribuer à la stratégie globale de financement des actions du RASTOMA. De manière spécifique, il s’agit de travailler en étroite collaboration avec l’équipe du RASTOMA pour proposer une Note d’Indentification de Projet (NIP) de qualité et compétitive à soumettre au FFEM en vue de lutter efficacement contre la pollution par les plastiques des habitats naturels des tortues marines et réduire la mortalité des tortues marines liée à l’ingestion des débris plastiques en Afrique Centrale. 

  1. Livrables : Au terme de cette consultance, il est attendu du consultant de :
  2. Fournir un dossier de candidature (NIP) complet et répondant aux exigences du FFEM ;
  3. Proposer une liste des autres potentiels bailleurs de fonds de même calibre susceptibles de financer les actions du RASTOMA.
  4. Soumettre son dossier de candidature :

Les consultants intéressés et ayant au moins une expérience réussie avec les NIP/NOP du FFEM sont priés d’envoyer une proposition par e-mail à recrutement@rastoma.org  avant le 15 octobre 2022 (COB EAT). La proposition devra contenir les éléments suivants :

  1. Votre Curriculum vitae (ne fournir que les éléments en rapport avec l’objet de la consultance) ;
  2. Une description de votre expérience dans la rédaction des documents de projets similaires à savoir, les propositions de projets soumis au FFEM ;
  3. Votre plan/calendrier/méthodologie de travail sachant que le budget prévu pour cette consultation est de 2400 Euros.

NB. Le Président du RASTOMA ainsi que l’assistant technique ayant préparé la première mouture du document de projet seront disponibles pour toutes informations pendant la période de consultance. De plus, RASTOMA se réserve le droit en cas de sélection de la NIP par le FFEM, de discuter des nouveaux termes directement avec le consultant pour la rédaction de la NEP qui est la version finale de la proposition de projet.

Seuls les dossiers présélectionnés seront contactés. Les dossiers non retenus seront détruits six mois après la date de publication.

Pour les détails et autres questions concernant cet appel à consultance, veuillez contacter Dr Alexandre Girard (alexandre.girard@rastoma.org) et pour en savoir plus sur les activités du RASTOMA, connectez vous sur www.rastoma.org.