Première réunion du réseau tortues marines d’Afrique du Nord

RASTOMA a participé cette semaine en Tunisie à la première réunion du réseau tortues marines d’Afrique du Nord (https://www.facebook.com/seaturtleafricanteam/photos/a.590385167742802/2325028370945131/?type=3&theater).

Pendant deux jours, les 16 au 17 juillet dernier, la société civile, les universitaires et les responsables gouvernementaux en charge de la conservation des tortues marines originaires de 5 pays d’apique du Nord: Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Egypte, se sont réunis à Tunis en Tunisie pour construire le tout premier réseau tortues marines d’Afrique du Nord (ou Sud Méditerranée). Cette première réunion, soutenue par le WWF, et avec la participation du RAC-SPA, de MedPan, de CEPF et de RASTOMA, a été un succès. Les bases de ce nouveau réseau sont donc jetées !

Première réunion pour jeter les fondements du réseau d’Afrique du Nord, à Tunis, le 16 et 17 juillet derniers.

Alexandre Girard, président du RASTOMA a participé à cette réunion en présentant les actions et l’esprit du réseau RASTOMA puis en apportant un retour d’expérience pendant les débats. En soutenant cette initiative, RASTOMA joue ainsi son rôle de courroie d’entraînement pour la structuration régionale des actions de la société civile engagée dans la préservation des tortues marines. L’emergence de trois réseaux complémentaires en Afrique centrale (RASTOMA), en Afrique de l’Ouest (WASTCON, West African Sea Turtle Connection) et en Afrique du Nord jette les fondements d’une stratégie régionale de conservation concrète fondée sur la société civile.

Approche Bottom up ! Grâce à la governance participative propre à la société civile, les ONG de terrain prennent le lead pour enfin construire des stratégies de conservations et des plans d’actions concrets et pragmatiques, en multipliant les ponts, les collaborations et la partenariats avec les états, les communautés côtières et tous les usagers de la côte et de la mer, le secteur privé, les institutions régionales et internationales, les instituts de recherche…

RASTOMA soutient actuellement l’émergence de deux réseaux frères : un réseau en Afrique de l’Ouest nommé WASTCON (pour West African Sea Turtle Connection) et un réseau tortues marines en Afrique du Nord, le long des côtes du Sud de la Méditerranée. Pour réaliser cet objectif, RASTOMA a participé ces derniers mois à deux réunions clés : la première s’est tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire à la fin de l’année 2018. Coorganiée par le bureau régional UICN Afrique de l’Ouest et Centrale et Rastoma, cette réunion a débouchée sur l’émergence de WASTCON. La seconde vient de se tenir la semaine dernière en Tunisie pour construire le réseau d’Afrique du Nord.

Photo de groupe des participant à la première réunion du réseau désormais nommé WASTCON, West African Sea Turtle Connection, la réunion co-organisée par IUCN PACO et RASTOMA a eu lieu à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, du 5 au 7 décembre 2018.

La vision du RASTOMA est de supporter l’émergence de réseau frères, afin d’être en mesure d’agir efficacement à l’échelle régionale et supra régionale pour la conservation des tortues marines et de leurs habitats naturels, en fondant l’action sur la mobilisation des capacités et l’énergie de la société civile active localement sur l’ensemble des côtes Atlantique et Méditerranée d’Afrique.

Le prochain événement clé pour la mise en oeuvre de cette vision est le Congrès Mondial UICN qui se tiendra à Marseille, en France, en juin 2020. France in 2020. RASTOMA, avec ses frères WASTCON et le réseau tortues marines d’Afrique du Nord, se propose d’organiser une réunion regroupant une large diversité d’acteurs afin de construire une stratégie de conservation inclusive et concrète pour les tortues marines en Afrique et pour réussir à sauvegarder les espèces menacées que sont les tortues marines et leurs habitats naturels, particulièrement fragiles et actuellement très fortement mis à l’épreuve en Afrique en raison notamment de la surexploitation des ressources côtières et marines, de la pollution (plastique et pétrolière), et du réchauffement climatique.