Premier Congrès Africain tortues marines : plus fort ensemble pour protéger ces espèces en danger

Événement Biodiversité

Début mars 2022, s’est tenu à Cotonou au Bénin le premier Congrès dédié aux tortues marines d’Afrique atlantique et méditerranéenne. Un pas de géant pour la dynamique régionale de conservation de ces espèces menacées, sous l’impulsion des organisations de la société civile, et en étroite collaboration avec les institutions publiques et les acteurs privés.

La ville de Cotonou au Bénin a accueilli, du 7 au 12 mars, le tout premier Congrès africain consacré aux tortues marines. Un événement qui a rassemblé plus de 70 participants de 17 pays d’Afrique de l’Ouest, d’Afrique centrale et d’Afrique du Nord.
Trois réseaux d’Organisations de la Société Civile (OSC) sont à l’initiative : RASTOMA, le Réseau des Acteurs de la Sauvegarde des Tortues Marines en Afrique centrale, WASTCON, West African Sea Turtle Conservation Network, et NAST-Net, North African Sea Turtle Network.
Ensemble, ces trois réseaux frères, viennent mutualiser leurs expériences du terrain et convenir d’un agenda régional de conservation des tortues marines. Des personnes ressources : académiques et institutionnelles, spécialistes de la biodiversité côtière, partenaires techniques et financiers, sont également invitées à prendre part à la dynamique.
Le congrès s’est déroulé sur une semaine. Au programme : la tenue des Assemblées Générales des deux réseaux WATSCON et RASTOMA, suivi d’un panorama des initiatives de terrain. Pour diffuser les approches qui ont fait leurs preuves et apprendre aussi des échecs. Des moments forts d’échanges d’expériences, complétés par un atelier stratégique pour construire un plan d’action des OSC pour la façade Atlantique de l’Afrique. Puis trois jours d’ateliers, de conférences et de renforcement des capacités au bénéfice des acteurs des 3 réseaux de protection des tortues marines.

 

Relever ensemble le défi de la survie des tortues marines menacées en Afrique

Les priorités de ce premier Congrès à trois réseaux : identifier les enjeux les plus urgents pour la conservation des tortues marines en Afrique, et se coordonner pour apporter des réponses efficaces.

Cette rencontre est un moment fort de la dynamique associative de protection des tortues marines. Car elle permet :
• de renforcer les capacités des acteurs de terrain
• de diffuser les approches efficaces et les bonne pratiques de conservation
• de consolider l’organisation et la gouvernance des réseaux
• de stimuler les dynamiques collaboratives
• d’insérer cette dynamique issue de la société civile dans le jeu d’acteur institutionnel

Ce Congrès tortues marines est le premier d’une telle ampleur  en Afrique. Nous souhaitons qu’il marque le point de départ d’un nouvel élan où la société civile sert de courroie d’entrainement pour accélérer le changement. Initié par la société civile organisée en réseau, il engage une évolution profonde des approches de protection de la biodiversité marine et côtière en Afrique, centrées sur l’implication des communautés côtières, la complémentarité des acteurs et une conservation fondée sur la science.

 

Rendez-vous est déjà pris pour le prochain congrès 3 réseaux tortues marines : il aura lieu en Tunisie en 2024 !

 

4e atelier de la Plateforme Tortue Marine du Cameroun

Du 22 au 23 Mars à Kribi s’est tenu l’atelier annuel de la Plateforme Tortues Marines du Cameroun avec la participation de ses quatre associations (ACBM, AMMCO, KUD’A TUBE et TUBE AWU) accompagnées par le PPI représenté par Thomas Bacha et le RASTOMA représenté par son président Alexandre Girard et sa coordinatrice Ursla Koumbo. deux jours de brainstorming pour faire un bilan des activités réalisées au cours de la saison de ponte 2019-2020, évaluer les axes stratégiques 2020, préparer son prochain rapport national et définir le nouveau fonctionnement de la plateforme.

L’année dernière déjà, la plateforme Cameroun avait produit son premier rapport national. Un état des lieux des actions de conservation, des enjeux et des menaces à contrer urgemment pour sauver les populations de tortues marines au Cameroun. Cette année, les acteurs préparent leur second rapport national sur les tortues marines: bientôt une vision globale de la situation des tortues marines au Cameroun avec des chiffres clés produits par l’ensemble des acteurs. La plateforme s’est dotée d’un animateur pour désormais coordonner ses activités afin qu’elle atteigne pleinement les objectifs fixés au cours de cet atelier.

4th Workshop of the Cameroon Marine Turtle Platform

The annual workshop of the Cameroon Marine Turtle Platform was held from 22 – 23 March in Kribi, with the participation of its four member organizations (ACBM, AMMCO, KUD’A TUBE and TUBE AWU); their representatives were accompanied by Thomas Bacha (PPI representative), Alexandre Girard (RASTOMA’s President) and Ursla Koumbo (RASTOMA’s coordinator). The two days were dedicated to assess the activities carried out during the 2019-2020 sea turtle nesting season, evaluate the 2020 strategic axes, prepare its next national report and define the new functioning of the platform.

Last year, the Cameroon platform had already produced its first national report, which consisted mainly of an inventory of conservation actions, issues and threats that need to be urgently addressed to save marine turtle populations in Cameroon. This year’s report, the second that will be produced by this platform will include a global vision of the situation of marine turtles in Cameroon with key figures produced by all the actors. The platform has appointed a facilitator to coordinate its activities so that it can fully achieve the objectives set during this workshop.

du 9 au 13 novembre 2020, Lomé, Togo
Les deux réseaux frères RASTOMA et WASTCON organisent le premier congrès régional sur les tortues marines en Afrique de l’Ouest et du Centre

Les deux réseaux frères RASTOMA et WASTCON organisent le premier congrès régional sur les tortues marines en Afrique de l’Ouest et du Centre

En 2020, avec le soutien du Programme petites initiatives du Fonds français pour l’environnement mondial et de l’UICN Afrique de l’Ouest/Centrale (UICN PACO), RASTOMA*, le Réseau des acteurs pour la protection des tortues marines en Afrique centrale, organisera son Congrès au Togo pour rencontrer le réseau frère WASTCON (West African Sea Turtle Conservation) en Afrique de l’Ouest.

Le congrès de cette année est exceptionnellement organisé en dehors de la sous-région pour une raison très spécifique : rencontrer le réseau frère du RASTOMA, WASTCON (West African Sea Turtle Conservation), qui est en train de se constituer en Afrique de l’Ouest avec le soutien du RASTOMA.

Initialement prévu début avril 2020, le Congrès a été reporté en raison de la récente crise du coronavirus qui a rendu les voyages internationaux impossibles. Notre Congrès est maintenant prévu du 9 au 13 novembre 2020 à Lomé, au Togo.

Le congrès annuel de RASTOMA est le moment de réunir les membres actifs et d’accueillir les nouveaux membres autour d’une table unique afin de développer une action cohérente et adaptée aux contextes des différents acteurs, d’améliorer la gouvernance et la reconnaissance institutionnelle du réseau, de définir les stratégies qui doivent guider les actions futures du réseau, d’échanger les expériences et de bénéficier d’un programme de renforcement des capacités adapté aux besoins de chaque acteur.

RASTOMA et WATSCON organisent donc conjointement le tout premier Congrès régional sur la conservation des tortues marines en Afrique de l’Ouest et du Centre. L’objectif est de renforcer la dynamique de collaboration et les échanges entre les sociétés civiles travaillant sur les tortues marines en Afrique centrale et occidentale.

Le congrès régional RASTOMA WASTCON réunira jusqu’à 50 leaders de la société civile engagés dans la préservation des tortues marines et des habitats côtiers en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Pendant les deux premiers jours, les deux réseaux tiendront des assemblées générales séparées et auront enfin une session commune pour synchroniser leurs stratégies et construire des partenariats sur des questions et des sujets spécifiques nécessitant une coordination à l’échelle régionale. Le reste de la semaine sera consacré au renforcement des capacités au profit de tous les membres du WATSCON et du RASTOMA.

WASTCON bénéficiera également du soutien stratégique et organisationnel organisé par l’UICN-PACO afin de renforcer son efficacité et son impact.

Si vous êtes impliqué dans la conservation des tortues marines en Afrique centrale et souhaitez devenir membre de RASTOMA, veuillez nous contacter aux adresses suivantes : alexandre.girard@rastoma.org ; ursla.koumbo@rastoma.org

 

 

9-13 Nov 2020, Lomé Togo

The two brother SCO networks RASTOMA and WASTCON are organizing the first sea turtle Western and Central Africa regional congress

In 2020, with the support of the Small Initiative Program of the French Global Environment Fund and IUCN West/Central Africa (IUCN PACO), RASTOMA*, the Network of Actors for the Protection of Marine Turtles in Central Africa, will organize its Congress in Togo to meet the brother network WASTCON (West African Sea Turtle Conservation) in West Africa.

This year’s congress is exceptionally organized outside the sub-region for a very specific reason: to meet RASTOMA’s brother network, WASTCON (West African Sea Turtle Conservation), which is currently emerging in West Africa with the support of RASTOMA.

Initially planned in early April 2020, the Rastoma Congress has been postponed due to the recent coronavirus crisis making international travelling impossible. Our Congress is now planned from November 9 -13, 2020 in Lomé, Togo.

RASTOMA’s annual congress is the moment to bring together active members and welcome new members around a unique table in order to develop a coherent action adapted to the contexts of the individual actors, to improve the governance and institutional recognition of the network, to define the strategies that should guide the network’s future actions, to exchange experiences and to benefit from a capacity building programme tailored to the needs of each actor.

RASTOMA and WATSCON are therefore jointly organizing the first ever Sea Turtle Conservation Regional Congress in West/Central Africa. The aim is to strengthen the collaborative dynamics and exchanges between civil society working on marine turtles in Central and West Africa.

The RASTOMA WASTCON regional congress will gather up to 50 Civil Society Leaders committed in Sea Turtles and Coastal Habitats preservation in West and Central Africa.

During the two first days, both networks will hold separate general assemblies and will finally have a common session to synchronize their strategies and build partnerships on specific issues and topics requiring regional scale coordination. The rest of the week will be dedicated to capacity building for the benefit of all the members of WATSCON and RASTOMA.

WASTCON will also benefit from strategic and organizational support organized by IUCN-PACO in order to strengthen its effectiveness and impact.

If you are involved in the conservation of marine turtles in Central Africa and wish to become a member of RASTOMA please contact us on the following addresses: alexandre.girard@rastoma.org ; ursla.koumbo@rastoma.org

Zoom sur les activités communautaires des membres du RASTOMA

Il est essentiel d’associer des approches communautaires aux projets de conservation des tortues marines. Pour aider les membres à multiplier ces approches qui garantissent la durabilité et l’acceptation des projets de conservation, le RASTOMA a entamé le recensement des différentes approches communautaires pratiquées par ses membres en Afrique Centrale.
A cette fin, le RASTOMA a récemment conçu un questionnaire qu’il a adressé à ses membres et nous présentons ci dessous les premiers résultats.

La diversité des approches présentées est destinée à servir de source d’inspiration pour tous les projets désireux d’engager les communautés dans leur dynamique de conservation, car il s’agit de la seule perpective viable sur le long terme.

Nous mettons également à disposition une liste de contacts, recensant les experts terrains et les différentes expertises disponibles en matière d’AGR dans le réseau RASTOMA, en Afrique centrale et ailleurs. Ces ressources constituent donc une boite à outils au service des ONG membres du réseau pour promouvoir le développement des AGR et des approches durables construites avec les communautés côtières.

Quatre structures membres du réseau présents dans deux pays ont répondu au questionnaire. Il s’agit de Tube Awu, AMMCO et ACBM au Cameroun et de ACODES en République Démocratique du Congo. Ces activités communautaires ont été réalisées dans les projets de protection de l’environnement en général et des espèces marines en particuliers allant de 2017 à 2019. 

Les différentes communautés impliquées dans les activités communautaires sont les Batoke, Idenau, Iyassa-Ndowe, Bakoko, Batanga, Bassa, Nigerians, Ghaneens, Fang, Mabea aux Cameroun et les communautés Banana, Muanda, Nsiamfumu et Tshiende en RDC. Le nombre de personnes impliquées va de moins de 100 à plus de 500 et le principal stade d’implication est lors de l’implémentation des projets pour les structures du Cameroun et lors de la rédaction, de la mise en œuvre et du suivi et évaluation des projets pour la RDC.

Les principales approches communautaires réalisées par les structures membre du RASTOMA sont : 

  1. La formation et le recrutement des pêcheurs pour la réalisation des patrouilles des plages de ponte des tortues marins : Au total 53 pêcheurs ont reçu un renforcement de capacités et des équipements. Ils effectuent des patrouilles nocturnes et matinales, transplantent des œufs de tortues marines et remplissent les fiches de collecte des données.
  2. La formation et le recrutement des habitants côtiers pour le suivi des débarcadères : au total 07 personnes dont 4 femmes et 3 hommes surveillent les ports d’accostage des pirogues artisanales et enquêtent au niveau des étalages de vente des produits halieutiques pour voir si les œufs et la viande des tortues peuvent s’y retrouver comme marchandise.
  3. La pêche responsable : le long des côtes camerounaises, environ 150 pêcheurs ont été sensibilisés sur les techniques de pêches durable pour réduire la surpêche et accroître les revenus des pêcheurs.
  4. L’écotourisme : Plus de 25 personnes choisies parmi les habitants locaux ont été formées comme Eco-guides touristiques. Cette activité est très lucrative et a permis d’améliorer les revenus de plusieurs familles.
  5. L’exploitation des produits de forêt non ligneux (PFNL) : 20 femmes issue de la communauté Iyassa au Cameroun ont été formées et accompagnéessur les techniques de production de Coprah. Désormais, elles achètent des noix de coco à bas prix auprès de la communauté, puis les transforment en huile de coco qu’elles revendent en réalisant une bonne plus-value et elles augmentent ainsi leurs revenus.
  6. Cinquante pêcheurs ont été formés et accompagnés dans la production du mieldans la commune de Dizangue dans le but de réduire la surpêche et les captures accidentelles.
  7. Desfumoirs améliorésont été construit dans la zone de Kribi pour réduire la pression de coupe de bois des mangroves.
  8. Un projet d’héliculture(l’élevage des escargots) a été mis en place pour réduire la pression du braconnage des tortues marines et créer de nouvelles de sources de protéines alternatives.
  9. L’agriculture durable: les femmes agricultrice ont bénéficié des ateliers de renforcement de capacité sur la culture de certaines denrées notamment le manioc, la banane plantain et le maïs. Elles ont également bénéficié d’un approvisionnement en semences améliorées fournies par l’Institut pour la Recherche Agricole et le Développement (IRAD) de la région du Sud-Ouest Cameroun.

Pour réduire les menaces auxquelles font face les espèces marines et pour consolider l’implication des communautés dans les projets de conservation, RASTOMA est ses membres recommandent le développement d’activités génératrices de revenus et de ressources dans les zones rurales où sont menés les actions de conservation. 

Afin que les communautés appréhende davantage les activités des projets de conservation, pour obtenir leur adhésion, et pour proposer des activités réellement profitables et adaptées aux contextes locaux, RASTOMA recommande en outre d’impliquer des communautés locales dans la conception et le choix des AGR, dès l’étape de montage du projet. 

A Ebodje au Sud Cameroun, l’ONG TUBE AWU implique les communautés locales en développant des AGR telles que : 

  • L’agriculture durable : à travers le renforcement des capacités des populations et la fourniture des semences améliorées, le rendement agricole augmente et, par conséquent, les revenus.
  • La valorisation des produits forestier non ligneux (PFNL) : les habitant fabriquent de l’huile de coco à partir des noix de coco récoltées dans le village.

A Dizangue, au Cameroun, l’ONG AMMCO accompagne les populations en développant divers AGR comme :

  • L’apiculture (la production du miel) : les pêcheurs de Dizangue ont été formé et accompagné dans la production du miel
  • La fabrication du savon : une association de femmes rurale a été sélectionnée et formée dans la fabrication du savon que celles-ci revendent sur le marché local.

Première réunion du réseau tortues marines d’Afrique du Nord

RASTOMA a participé cette semaine en Tunisie à la première réunion du réseau tortues marines d’Afrique du Nord (https://www.facebook.com/seaturtleafricanteam/photos/a.590385167742802/2325028370945131/?type=3&theater).

Pendant deux jours, les 16 au 17 juillet dernier, la société civile, les universitaires et les responsables gouvernementaux en charge de la conservation des tortues marines originaires de 5 pays d’apique du Nord: Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Egypte, se sont réunis à Tunis en Tunisie pour construire le tout premier réseau tortues marines d’Afrique du Nord (ou Sud Méditerranée). Cette première réunion, soutenue par le WWF, et avec la participation du RAC-SPA, de MedPan, de CEPF et de RASTOMA, a été un succès. Les bases de ce nouveau réseau sont donc jetées !

Première réunion pour jeter les fondements du réseau d’Afrique du Nord, à Tunis, le 16 et 17 juillet derniers.

Alexandre Girard, président du RASTOMA a participé à cette réunion en présentant les actions et l’esprit du réseau RASTOMA puis en apportant un retour d’expérience pendant les débats. En soutenant cette initiative, RASTOMA joue ainsi son rôle de courroie d’entraînement pour la structuration régionale des actions de la société civile engagée dans la préservation des tortues marines. L’emergence de trois réseaux complémentaires en Afrique centrale (RASTOMA), en Afrique de l’Ouest (WASTCON, West African Sea Turtle Connection) et en Afrique du Nord jette les fondements d’une stratégie régionale de conservation concrète fondée sur la société civile.

Approche Bottom up ! Grâce à la governance participative propre à la société civile, les ONG de terrain prennent le lead pour enfin construire des stratégies de conservations et des plans d’actions concrets et pragmatiques, en multipliant les ponts, les collaborations et la partenariats avec les états, les communautés côtières et tous les usagers de la côte et de la mer, le secteur privé, les institutions régionales et internationales, les instituts de recherche…

RASTOMA soutient actuellement l’émergence de deux réseaux frères : un réseau en Afrique de l’Ouest nommé WASTCON (pour West African Sea Turtle Connection) et un réseau tortues marines en Afrique du Nord, le long des côtes du Sud de la Méditerranée. Pour réaliser cet objectif, RASTOMA a participé ces derniers mois à deux réunions clés : la première s’est tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire à la fin de l’année 2018. Coorganiée par le bureau régional UICN Afrique de l’Ouest et Centrale et Rastoma, cette réunion a débouchée sur l’émergence de WASTCON. La seconde vient de se tenir la semaine dernière en Tunisie pour construire le réseau d’Afrique du Nord.

Photo de groupe des participant à la première réunion du réseau désormais nommé WASTCON, West African Sea Turtle Connection, la réunion co-organisée par IUCN PACO et RASTOMA a eu lieu à Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, du 5 au 7 décembre 2018.

La vision du RASTOMA est de supporter l’émergence de réseau frères, afin d’être en mesure d’agir efficacement à l’échelle régionale et supra régionale pour la conservation des tortues marines et de leurs habitats naturels, en fondant l’action sur la mobilisation des capacités et l’énergie de la société civile active localement sur l’ensemble des côtes Atlantique et Méditerranée d’Afrique.

Le prochain événement clé pour la mise en oeuvre de cette vision est le Congrès Mondial UICN qui se tiendra à Marseille, en France, en juin 2020. France in 2020. RASTOMA, avec ses frères WASTCON et le réseau tortues marines d’Afrique du Nord, se propose d’organiser une réunion regroupant une large diversité d’acteurs afin de construire une stratégie de conservation inclusive et concrète pour les tortues marines en Afrique et pour réussir à sauvegarder les espèces menacées que sont les tortues marines et leurs habitats naturels, particulièrement fragiles et actuellement très fortement mis à l’épreuve en Afrique en raison notamment de la surexploitation des ressources côtières et marines, de la pollution (plastique et pétrolière), et du réchauffement climatique.

RASTOMA support the emergence of a brother network in West Africa

Together to save marine turtles in West Africa!

A workshop gathering some key players in marine turtle conservation in West Africa has been organized on 5 – 7 December 2018 in Grand Bassam (Cote d’Ivoire) by PPI-FFEM and BIOPAMA of IUCN-PACO in partnership with RASTOMA, OceanCare, Abidjan Convention, WA BiCC, etc. Participants, amongst which a majority of conservation CSOs, decided to combine their strengths and to work synergistically towards more protection of these animals and their habitat. Reflections are underway to explore how to set up an operational network…

Rastoma (www.rastoma.org) the network of sea turtle conservation actors in Central Africa (DRC, Congo, Gabon, Sao Tome and Principe, Equatorial Guinea and Cameroun) is proud to support the emergence of a this network in West Africa (covering Nigeria, Togo, Benin, Ghana, Ivory Coast and Liberia). The Rastoma vision is to support the establishment of two brother networks on the mid term : one in West Africa, one in North Africa (South Mediterranean).

Février 2019 : Rastoma organise son second workshop @ ISTS Charleston

Lors de l’édition 2019 du Symposium International sur les Tortues Marines (International Sea Turtle Symposium), qui s’est tenu à Charleston, en Caroline du Sud aux Etats-Unis, Alexandre Girard (RASTOMA) a animé avec Tushan Kapurusinghe (Turtle Conservation Program, Sri Lanka) un atelier sur les activités génératrices de revenus et de moyens de subsistances pour les communautés impliquées dans la conservation des tortues marines.

26 personnes ont participé à cet atelier qui a duré une demi-journée.

Zachary Butler, étudiant en master de l’Université de Georgia, a également contribué à la réussite de cet atelier en assurant la logistique et en filmant les sessions.

Vous trouverez ci-dessous les captures vidéos de quelques présentations :

  • l’introduction du Workshop par Alexandre Girard, président du Rastoma
  • les présentation de Thushan Kapurusinghe (Turtle Conservation Program, Sri Lanka), 1) sur les activités génératrices de revenus créées dans le cadre de son projet au Sri Lanka et 2) la création de moyens de subsistance dans le cadre de ce projet
  • la présentation de Brad Nahil (See turtle) sur le développement d’activités touristiques en lien avec des projets de conservation des tortues marines.

Bon visionnage !


Rastoma accueille un nouveau stagiaire : Espoir ONANA

D’avril à septembre 2018, le RASTOMA a eu la chance d’accueillir un étudiant camerounais, Espoir ONANA dans le cadre de son stage de fin d’étude.

Déjà diplômé en Droit des Affaires et de l’Entreprise et très sensible à l’importance de la protection du littoral camerounais, ce jeune étudiant a souhaité poursuivre ses étude au travers d’un Master « Gestion Intégrée des Environnements Littoraux et Marins (GIELM) » porté par les Universités de Douala et de Yaoundé I.

Le RASTOMA avait déjà accueilli Espoir ONANA pour son stage de M1. Pendant 1 mois, il avait réalisé une évaluation des différents textes de lois relatifs à la protection des tortues marines dans la sous région. Cette année pour son stage, Espoir a pu appréhender  le contexte régional en matière d’approches communautaires en lien avec la conservation de la biodiversité sur le littoral camerounais.

L’objectif principal de son étude est de proposer un modèle de participation des communautés locales dans les initiatives de conservation, en intégrant à la fois la pratique de conservation de ces espèces et l’impératif du développement socioéconomique des communautés locales.

Pour cela, Espoir a mené une vaste enquêtes auprès de trois types d’acteurs : (1) les communautés côtières, (2) les organisations non gouvernementales œuvrant dans la conservation des tortues marines et (3) les services techniques étatiques impliqués dans la conservation de la biodiversité. Au total, plus d’une centaine d’entretiens ont été réalisés de la côte Nord à la côte Sud du Cameroun!

Sur le terrain, Espoir a été accueilli par 3 de nos organisations membres au Cameroun, qui ont grandement faciliter ses déplacements et ces rencontres avec les acteurs locaux   :

  • ACBM : sur la zone périphérique de Kribi, du village de Lokoundjé jusqu’à celui Lolabé.
  • AMMCO: sur la zone périphrique de Limbé, du village de Bamusso jusqu’à celui de Bakinguili.
  • Tubé Awù : sur la zone périphérique de Campo, du village d’Ebodjé jusqu’à Campo.

Actuellement Espoir en train de finaliser son mémoire et sa soutenance est prévue à la fin du mois d’octobre 2018. Son rapport de stage sera prochainement disponible sur cette même page.


From April to September 2018, RASTOMA had the chance to welcome a Cameroonian student, Espoir ONANA for an internship.

Already graduated in Business Law and very sensitive to the importance of the protection of the coast of Cameroon, this student wished to continue his studies through a Master “Integrated Management of Coastal and Marine Environments (GIELM)” carried by the Universities of Douala and Yaoundé I.

RASTOMA had already welcomed Espoir ONANA for his M1 internship. During one month, Espoir made an evaluation of laws relating to the protection of sea turtles in the sub-region. This year, Espoir aims to understand the regional context in terms of community approaches related to the conservation of biodiversity on the Cameroonian coast.

The main objective of his study is to propose a model of local community participation in conservation initiatives, integrating both the conservation activities on sea turtles and the socio-economic development of coastal communities.

To this end, Espoir conducted an extensive survey of three types of actors: (1) coastal communities, (2) non-governmental organizations working in the conservation of sea turtles and (3) governemental technical services involved in biodiversity conservation. In total, more than a hundred interviews were conducted from the North coast to the South coast of Cameroon!

In the field, Espoir was welcomed by 3 of our member organizations in Cameroon, who greatly facilitate his travels and meetings with local actors:

  • ACBM: on the peripheral area of Kribi, from Lokoundjé to Lolabé.
  • AMMCO: on the peripheral area of Limbe, from Bamusso to Bakinguili.
  • Tubé Awù: on the peripheral area of ​​Campo, from Ebodjé to Campo.

Currently Espoir is wirting his thesis and his defense is planned for the end of October 2018. His internship thesis will be available soon on this same page.

Lancement de la deuxième phase Biopama, Cameroun, septembre 2018 : Rastoma renforce ses liens avec les institutions sous régionales

Alexis Guilleux, coordinateur du RASTOMA et Alexandre Girard, Président du réseau, ont participé du 25 au 28 septembre 2018 au lancement de la deuxième phase de BIOPAMA à Douala (Cameroun).

RASTOMA a été invité à participer au Panel sur les systèmes d’information. Notre participation nous a permis de mettre en avant la force de la société civile en Afrique Centrale et son rôle central dans l’alimentation des stratégies nationales ou régionale pour la conservation de biodiversité.

Nous défendons une vision où la société civile prend part activement à l’acquisition de données et la production de connaissances, en relation étroite avec les institutions. RASTOMA souhaite ainsi renforcer l’efficacité de ses plaidoyers, son implication dans l’élaboration et la mise en oeuvre des plans d’actions nationaux et régionaux, et ainsi amplifier ses capacités d’influence auprès des décideurs.

Rastoma met tout en oeuvre pour que la société civile soit reconnue pour ses actions de conservation fondées sur la science et comme un producteur majeur de données et de connaissances orientées “Action”.

Il est urgent que la société civile structurée en réseau soit intégrée dans les mécanismes et les stratégies institutionnelles de conservation !

#AllTogetherWeCanAchieveMuchMore
#StepByStep

Avec l’aide du Rastoma, Pladie réalise une enquête sur les pêcheries en RDC et leurs impacts

Un beau matin, Pladie NGEBAS a contacté Alexis GUILLEUX ; elle a obtenu son contact par un professeur à l’Université de Kinsahsa qu’Alexis avait rencontré quelque mois plus tôt à Brazzaville lors d’une réunion organisée par l’OFAC. Après plusieurs échanges très intéressants, le RASTOMA a décidé de consacrer du temps et des moyens pour pour soutenir le projet  de cette étudiante passionnée et vive d’esprit.

Pladie NGEBAS est une jeune étudiante de République Démocratique du Congo et elle réalise actuellement une licence sous la direction du Pr. Martin BITIJULA, de la faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa, Département de la gestion des ressources naturelles. Pladie, pour son mémoire de dernière année de licence, a choisi de documenter l’impact de la pêche sur les tortues marines dans son pays et d’analyser l’importance d’un bon modèle de gestion.

A l’occasion de son mémoire, Pladie a pris l’initiative de construire une enquête de terrain afin de chercher des solutions adaptées pour réduire les captures accidentelles et leurs impacts sur les tortues marines à Moanda, sur la côte Atlantique de RDC. Elle ambitionne de proposer un plan d’action où les marins pêcheurs sont impliqués dans toutes le actions de conservation. Elle souhaite notamment dégager grâce aux résultats de son enquête, des axes d’évolution des engins et pratiques de pêche.

En RDC, la bande côtière est restreinte et s’étend sur seulement 40 km. Les plages de Banana, Tondé et Nsiamfumu sont comprises dans le Parc de Marin des Mangroves, géré par Marcel COLLET de l’ICCN. Au sein de ce Parc Marin, une ONG : ACODES, membre du Rastoma agit pour la sauvegarde des tortues marines, en collaboration avec la direction et les agents du Parc.

Rastoma a donc organisé en Août plusieurs réunions de travail avec Pladie et M. BITIJULA pour commenter et finaliser le questionnaire d’enquête visant les pêcheurs et les utilisateurs du littoral de Moanda. Nous avons ensuite mobilisé nos contacts au Parc Marin et chez ACODES pour faciliter sa mission de terrain et lui garantir un bon accueil et de bonnes conditions de travail.

Du 15 au 25 septembre, Pladie a donc réalisé son enquête sur le terrain et nous remercions chaleureusement Samuel MBUNGU, coordinateur du projet tortues marines d’ACODES (et secrétaire du général du Rastoma), et Marcel COLLET, Directeur du Parc Marin pour l’accueil qu’ils ont réservé à Pladie et le temps qu’ils lui ont consacré.

Pladie soutiendra son mémoire en décembre et nous lui souhaitons pleine réussite.

Une fois sa licence validée, nous mettrons bien entendu en ligne son mémoire, dans la rubrique documentation du site Rastoma.org

Nous serions heureux de l’accompagner dans son projet d’étude sur le long terme, par exemple vers un Master puis une thèse dans le domaine de la conservation du littoral. Si certains d’entre vous ont connaissance de pistes de financement pour ce genre d’étude en Afrique Centrale, n’hésitez pas à nous transmettre vos idées pour que Pladie puissent en bénéficier.